Psychologie morale

Psychologie, éthique

Etude empirique des jugements et des comportements moraux en tant qu'ils témoignent d'obligations internes.

Même si la contrainte normative s'exerçait sur l'agent par delà toute considération anthropologique, voire quasi logiquement (Kant), le problème demeure de la cohérence des sentiments moraux qui manifeste cette contrainte. S'il faut du "respect" pour la loi morale, il faut aussi la honte de ne pas la respecter, la peur d'en avoir honte, etc. Une psychologie est alors co-extensive à la morale. Seconde condition d'une psychologie morale, il faut supposer l'impératif en amont de l'action, pour que la morale soit davantage que la rationalisation d'obligations sociales externes (Kolhberg). La psychologie morale est donc génétique, et ses stades décrivent les niveaux d'intégration des règles éthiques (Piaget). Ses tests confrontent les enfants à des récits paradoxaux (vol altruiste) pour évaluer leur niveau de moralité acquise. Y est érigée en norme la capacité à voir les choses du point de vue de l'autre. Comme ces tests font aussi ressortir des asymétries entre sexes, l'interprétation en est très controversée.

Moral (impératif)

Kolhberg L., Levine C. et Hewer A., Moral Stages: A Current Formulation and a Response to Critics, Bâle, 1985.